Un an après la dissolution, “et si la France allait finalement un peu mieux” ?
Finie, la crise politique en France ? Pas tout à fait, estime dans “Le Temps” le chroniqueur suisse Paul Ackermann, mais une forme de stabilité est revenue. Emmanuel Macron est occupé par la géopolitique, François Bayrou survit malgré son impopularité record et les partis politiques ont abandonné la stratégie du chaos. Mais pour combien de temps ?
L’Hexagone se porte mieux qu’avant. La formulation peut sembler provocatrice, tant le déclinisme est généralisé quand il s’agit d’analyser l’évolution de la France. Mais encore faut-il savoir de quel “avant” on parle. Avant Macron ? Avant les législatives anticipées ? Avant les Jeux olympiques ? Avant Bayrou ?
Ces dernières semaines, avec l’arrivée de cette date anniversaire, les analyses sur les effets de la très critiquée dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024 se sont multipliées. Assez généralement pour dire que cette “grenade” incomprise avait été une mauvaise idée et que personne n’en voulait de nouvelle dans les mois qui viennent.
Il faut dire que la campagne électorale et le court règne de Michel Barnier [au poste de Premier ministre] n’avaient rien de rassurant, avec cette nouvelle Assemblée éclatée et des partis intenables qui jouaient sur les menaces de censure. Ils ont d’ailleurs fini par faire tomber cet éphémère gouvernement sans véritable raison, si ce n’est celle de faire perdurer le chaos.
Mais depuis que François Bayrou est Premier ministre, malgré son impopularité, la situation politique semble un peu stabilisée, au moins temporairement. À tel point que, s’il passe l’été, ce qui
Courrier International